Percée mondiale: des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv ont imprimé un cœur vivant sur une imprimante 3D à partir de cellules humaines
Source : Les Amis français de l’université de Tel Aviv
Les chercheurs du laboratoire du Prof. Tal Dvir de l’Université de Tel-Aviv ont réussi, pour la première fois au monde, à résoudre un défi majeur de la médecine moderne: utiliser une imprimante 3D pour imprimer un cœur vivant à partir de tissus prélevés sur un patient. D’après eux, la méthode ouvre la voie à la médecine du futur, et dans dix ans il sera possible d’imprimer pour chaque patient l’organe dont il a besoin à partir de tissus prélevés sur son corps, et il ne sera plus nécessaire d’attendre les greffes d’organes avec leurs risques de rejet.
Ces travaux novateurs ont été réalisés par le doctorant Nadav Nur et le Dr. Assaf Shapira dans le laboratoire du Prof. Dvir, affilié à trois unités de recherche de l’Université de Tel-Aviv : l’Ecole de biologie cellulaire moléculaire et de biotechnologie de la Faculté des sciences de la vie, le Département de génie des matériaux de la Faculté d’ingénierie et le Centre de recherche pour la biotechnologie régénérative.
Ils ont été publiés aujourd’hui lundi 15.4.19 dans la revue Advanced Science.
« Depuis l’invention de la technologie d’impression tridimensionnelle, les chercheurs du monde entier tentent de l’utiliser pour imprimer, entre autres, des tissus et des organes destinés à la transplantation », explique le Prof. Dvir. « Nous avons développé une nouvelle technologie qui résout un bon nombre des difficultés rencontrées en cours de route ».
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont utilisé des tissus adipeux prélevés sur un patient et y ont séparé les cellules graisseuses du collagène extracellulaire qui soutient le tissu. Puis, par un processus avancé d’ingénierie génétique, ils ont transformé ces cellules en cellules souches, à partir desquelles ils ont fabriqué des cellules du muscle cardiaque (myocarde) et des cellules vasculaires. En parallèle, ils ont créé à partir du collagène une sorte ‘d’encre’ pour permettre l’impression. Ensuite, ils ont mélangé tous ces matériaux et alimenté avec ce mélange une imprimante en 3D, qui a imprimé conformément aux instructions de l’ordinateur, en fonction des images d’un cœur humain obtenues par IRM et par tomographie.