Découverte du  kibboutz 

Présentation générale

Le premier Kibboutz (venant du mot hébreu kvoutza qui signifie groupe), Dégania, a été fondé il y a plus de 100 ans. Il s’agissait d’une idée révolutionnaire promue par une société volontaire dans laquelle les membres vivent en conformité avec un contrat social, fondée sur des principes égalitaires et communautaires dans un cadre social et économique. Les principales caractéristiques de la vie au Kibboutz ont été fondées sur les principes de collectivisme en matière de propriété et de coopérativité dans les domaines de l’éducation, la culture et la vie sociale. Ainsi, le membre du Kibboutz fait partie d’un ensemble qui est plus large que sa propre famille.

Le Kibboutz fonctionne selon le principe que tous les revenus générés par le Kibboutz et ses membres sont versés dans un fonds commun. Ces revenus servent au fonctionnement du Kibboutz, à faire des investissements et à assurer un salaire à tous les membres du Kibboutz, responsables les uns envers les autres. Tous les membres du Kibboutz reçoivent le même budget (selon la taille des familles) et ce, indépendamment de leur emploi ou de leur position. En matière d’éducation, tous les enfants ont les mêmes chances. Le Kibboutz est régi par un système de démocratie participative directe dans laquelle chaque individu a le pouvoir d’influencer directement sur les questions touchant la communauté.

Dans cette communauté presque entièrement autonome, le collectif ainsi que l’éthique du travail jouent un rôle majeur.Pendant les premières années de la fondation du Kibboutz et pendant les nombreuses années qui suivirent, le Kibboutz a rempli un rôle majeur dans presque tous les domaines du développement du pays.

Bien que ne représentant aujourd’hui que 1.8% de la société israélienne, le Kibboutz a imprimé de façon spectaculaire sa marque sur la production, la culture et l’idéologie israéliennes. Aujourd’hui, le mouvement du Kibboutz subit un processus de changement. Certains aspects qui, dans le passé faisaient partie de la sphère publique, font aujourd’hui partie de la sphère privée.

Il existe aujourd’hui dans le pays environ 250 Kibboutzim dans lesquels vivent 125 000 personnes. Les différences entre Kibboutzim sont dictées par l’histoire du Kibboutz, l’âge de ses membres, sa réussite sociale et financière et enfin son niveau de sécurité.

Une forte implication dans l’économie du pays

Malgré cette baisse du poids démographique, ils représentent encore 10 % de la production industrielle israélienne, 40 % de sa production agricole et 6 % de son PIB en 2010.

Il s’agit à l’origine de communautés rurales, mais des activités industrielles ont commencé à y être développées dès les années 1940-1950.

Historiquement, les membres des kibboutzim ont été perçus comme une élite, particulièrement militante et engagée, en particulier dans le domaine important de l’intégration des nouveaux immigrés. Ainsi, dans les années 1980, les officiers issus des kibboutzim représentaient près de 25 % du corps des officiers, pour à peine 3 % de la population.

Ils sont repartis dans tout le pays et varient en fonction de leur taille, de leur emplacement, du climat, du type d’agriculture, du type d’industrie, de la population, de la persuasion idéologique ou religieuse et de leur caractère général. En outre, les questions de privatisation ou de poursuite de la vie communautaire sont des facteurs qui influent sur le style et le développement de la plupart des Kibboutzim aujourd’hui.

Certains ont plus ou moins réglé ces questions alors que d’autres sont encore en pleine discussion quant au caractère à donner au Kibboutz. Il est sûr que de nombreuses choses seront conservées, mais en même temps des générations ont grandi et des leçons ont été tirées qui apporteront de la lumière sur la poursuite de l’avenir du mode de vie au Kibboutz.

 

Source : L’Agence Juive pour Israël